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jeudi 4 août 2016

L’UNIVERSITE ET SOCIETE EN HAITI



                                                               


 Il sagit pour les universités de développer

                                                                     Lintelligence et la personnalité de chacun

                                                            afin quil puisse ensuite faire Siennes

                                                                                  assez rapidement  les spécificités de la profession       

                                                               Vers lesquelles  il se tournera plus tard

John Menard Keynes


 Les fonctions de luniversité consistent à produire, critiquer, transmettre le savoir scientifique et rendre service à la communauté.  Il est vrai que luniversité ne produit ni transmet les connaissances vulgaires, ces dernières font lobjet aussi de la critique. Ces fonctions varient dans le temps et dans lespace. En effet, selon Keith Thomas, au fil du moyen-âge, luniversité en Grande Bretagne visait à transmettre à un nombre sélectionnés d’étudiants le savoir et les capacités intellectuelles nécessaires qui les qualifieraient  pour le service de l’église et de lEtat. Lors, luniversité sinscrit dans la logique conservatrice. Elle symbolise le racisme de lintelligence de laristocratie médiévale  à l’égard de la grande majorité. Toutefois, la tendance humaniste de la renaissance  allait décliner dune certaine mesure cette fonction. Surtout,  Oxford, Cambridge sen allaient retrancher mais tournée aux cotés de laristocratie de l’époque avide de lart et de la littérature.

Ce dynamisme de luniversité ne va de soi. Selon Saviani (cifra Anil Louis Juste) «  dans le processus de production de son existence, les hommes produisent simultanément et en action réciproque, les conditions matérielles (agriculture, industrie) et les formes spirituelles de manière à constituer la société concrète ». Par ailleurs, il y aurait une parité, une logique entre les conditions dexistence matérielles dun peuple et leur mode de productions intellectuelles.
https://www.mercaly.com/produit/souffrance-de-femme-milieu-urbain/

 En Haïti, les conditions dexistence matérielles sont scandaleuses. Selon lUNICEF, 70% de la population haïtienne vit encore sous le seuil de pauvreté absolue tandis que 56% vit dans lextrême pauvreté. Ces indices permettent dinduire la situation socio-politique et économique exécrable de ce pays. Tenant compte dune société Haïtienne misérable et somnambule, Saviani aurait pu voir raison. Mais, il est vrai que nous sommes pauvres, depuis 1986, selon Janil Louis Juste, on observe à une certaine massification de luniversité en Haïti. Beaucoup de jeune de la paysannerie saffranchissent les barrières de luniversité. Ils comprennent que l’étude universitaire est un atout pour la mobilité sociale.  Pour cela, ils fixent leur regard en haut et incarnent aveuglement les valeurs bourgeoises. En effet, Ces universitaires dérivés de la masse paysanne et des quartiers défavorisés deviennent des relais, des promoteurs et chiens de garde de la culture dominante. Par ricochet, la massification dont parle Janil Louis Juste se tourne contre la masse. Tandis que, elle aurait pu favoriser la réelle démocratisation du savoir, de lavoir et du pouvoir en Haïti. Et ce pourquoi que lon peut dire que luniversité remplit une fonction très négative pour la masse en Haïti. La masse est réprimée, isolée par ses propres fils et au profit de la classe dominante.

 Dans la perspective de Pierre Bourdieu et Jean Claude Passeron, les universitaires haïtiens sont victimes de la violence symbolique de la classe dominante. Le pire, ces victimes sont utilisés pour victime la masse. Mais, la masse paysanne et des quartiers populaires ne sont pas les seules victimes, mêmes les camarades universitaires conscients de leurs responsabilités morales  à é
Lattitude de la majorité des universitaires et professeurs de lUEH à l’égard des étudiants qui investissent les espaces du rectorat et du post gradué de  lUEH depuis six mois peuvent le témoigner. Selon les inscriptions, les étudiants revendiquent le suffrage universel au sein de lUEH, la répartition de lenveloppe budgétaire allouée à lUEH, audit sur la gestion des hauts responsables de lUEH, les meilleures conditions dapprentissage (). Ce sont des revendications qui auraient été appuyées de toutes les couches de la société. Etonnement, ces étudiants qui représentent pour bien dire une minorité font lobjet de toute menace de la part de leurs camarades étudiants, professeur, société civile, la presse. On dirait que les revendications ne sont pas les leurs.  Et, le pire, les raisons pour lesquelles ils clouent au pilori les étudiants revendicateurs sont purement réactionnaires. Par exemples, les professeurs contestent du fait quils ne peuvent pas toucher leurs salaires, les étudiants eux-mêmes ont peur de ne pas perdre une année d’étude. Dune part, Ces professeurs cherchent à faire prévaloir ses intérêts personnels sur les  conditions de fonctionnement inacceptables de lUniversité. Dautre part, ces étudiants ne se montrent pas trop solidaires aux générations futures dans la mesure quils ne supportent  même mesure visant son amélioration.


En Haïti, les luttes universitaires bien quelles sont de longue date ne sont pas toujours bien accueillies. Même la couche au profit de laquelle les  universitaires combattent profère des menaces contre luniversité. La majorité des haïtiens ne conçoivent pas luniversité comme un espace de liberté, d’égalité, de différence et de lutte.  Même certains universitaires comprennent mal quun étudiant peut marier le savant et la militance.

Dans un pays dépendant, sous tutelle comme le nôtre, où la situation sociopolitique et économique sont déplorables et linégalité sociale bat son plein, la lutte pour la reconquête de lindépendance, de la souveraineté et l’égalité sociale doivent être les objectifs principaux à atteindre.

Wilson Archange Stbrun
Sociologue, Avocat En Herbe à lUEH
Perfection Magazine et Mercaly S.A

https://www.mercaly.com/produit/souffrance-de-femme-milieu-urbain/

Louis juste, Jean Anil. Autoritarisme et dépendance : Les enjeux de la réforme universitaire en Haïti. Mars 2004. Alter presse
Louis Juste, Jean Anil. Haïti : Jeunesse, Université et Société. Aout 2004. Alter presse
Louis Juste, Jean Anil.  Université massifiée et société dépendante : Quel développement ? Janvier 2004. Alter prese
Thomas, Keith. A quoi servent les universités ? 2010. Gallimard


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