Séisme du 12 janvier 2010 à Haïti
Selon Institut d’études géologique des États-Unis, le tremblement de
terre aurait eu une magnitude de 7 (soit l’équivalent de l’énergie
dégagée par une [ bombe H] d’environ 5 Mt) et son foyer serait à une
profondeur relativement faible de 10 km1,2 (séisme dit crustal). La
secousse principale a duré environ 2 minutes et 30 secondes.
Selon
le CNRS (19 janvier 2010), si la profondeur se situait entre 10 et 13
km1,2, la faille « Enriquillo-Plaintain garden » qui traverse l'île
d'ouest en est et portant le séisme, passe à 5 km au sud de la capitale.
L'épicentre se situant à une vingtaine de kilomètres à l'ouest de la
capitale, le glissement cosismique de 1 à 2 m se serait produit sur 70
km de long10.
Il y a également eu une série de répliques de
respectivement : 5,9, 5,5 et 5,1. La NOAA a rapidement écarté le danger
d’un tsunami dans la région11.
La première réplique a eu lieu 7
minutes après le premier choc, laissant entrevoir une aggravation de la
situation compte tenu de l’impossibilité de mettre en place des premiers
secours dans les minutes suivant l’incident. La magnitude de ces
répliques, approchant 6, constitue également un autre facteur, rare dans
ce type d’événements, le qualifiant de catastrophe majeure : par
définition, les effets des répliques « peuvent causer des dommages
majeurs à des édifices mal conçus dans des zones restreintes. Cause de
légers dommages aux édifices bien construits ».
Des témoins du
séisme qui ont pu joindre les médias internationaux pendant la nuit ont
rapporté avoir vu sur la voirie des voitures qui « bougeaient toutes
seules ».
L’île d’Hispaniola (que se partagent Haïti et la
République dominicaine) se trouve dans une zone sismiquement active,
entre deux plaques tectoniques : la plaque nord-américaine au nord et la
plaque caraïbe au sud. Dans cette zone, les failles sont des
décrochements sénestres et des failles de compression (failles inverses)
ou chevauchements.
Le séisme a été provoqué par la rupture d’une
faille, orientée ouest-est, sur une longueur de cinquante à cent
kilomètres. Il s’agit de la faille d’Enriquillo, qui est un décrochement
sénestre et qui traverse la ville de Port-au-Prince.(haiti)
Le
risque sismique était donc bien identifié, et son impact humain aurait
pu être moindre si des campagnes de prévention avaient été réalisées, la
population sensibilisée et les constructions sécurisées, ce qui n'a pas
été le cas12,13. Des causes humaines, liées à la pauvreté d'Haïti et la
faiblesse de son gouvernement, ont ainsi renforcé la catastrophe
naturelle.
Historique
Les précédents tremblements de terre
de forte intensité survenus à Haïti incluent ceux survenus le 18 octobre
1751 et le 3 juin 1770. L’historien Moreau de Saint-Méry relate qu'à
Port-au-Prince, en 1751 « une seule des maisons de maçonnerie ne fut pas
renversée », et en 1770 « la ville entière fut renversée »14. La ville
de Cap-Haïtien fut détruite et les villes de Port-de-Paix, Gonaïves,
Fort-Liberté et des villes de la République dominicaine furent touchées
par un fort tremblement de terre le 7 mai 184215. L’écrivain et homme
politique haïtien Jean Demesvar Delorme fut le témoin de ce tremblement
de terre de 184216. Des séismes survinrent encore en 1887 et 1904 dans
le nord du pays, causant des « dégâts majeurs »17.
Précédents historiques
Article détaillé : Liste de catastrophes naturelles à Haïti.
Le Palais national, le 13 janvier 2010.
Les précédents tremblements de terre de forte intensité survenus à
Haïti incluent ceux survenus le 18 octobre 1751 et le 3 juin 1770.
L’historien Moreau de Saint-Méry relate qu'à Port-au-Prince, en 1751 «
une seule des maisons de maçonnerie ne fut pas renversée », et en 1770 «
la ville entière fut renversée »14. La ville de Cap-Haïtien fut
détruite et les villes de Port-de-Paix, Gonaïves, Fort-Liberté et des
villes de la République dominicaine furent touchées par un fort
tremblement de terre le 7 mai 184215. L’écrivain et homme politique
haïtien Jean Demesvar Delorme fut le témoin de ce tremblement de terre
de 184216. Des séismes survinrent encore en 1887 et 1904 dans le nord du
pays, causant des « dégâts majeurs »17.
Conséquences sur Haïti
Deuxième nuit sans toit pour les habitants, du 13 au 14 janvier, dans un camp installé par l’armée brésilienne.
L’échelle des destructions au niveau de la capitale même atteint 8 sur
l’échelle de Mercalli18. La zone la plus soumise aux destructions
atteint 10 (sur 12 degrés dans l’échelle) ; cette zone est située sur la
côte bordant le golfe de la Gonâve, à l’ouest de Port-au-Prince, et au
nord-ouest de l’épicentre du séisme ; 1,9 million d’habitants vivent
dans la zone de degré 8 des destructions.
Alors que de nombreuses
habitations modestes se sont effondrées, d’autres édifices
gouvernementaux de construction plus solide, comme19 : le Palais
national, le ministère des Finances, le ministère des Travaux publics,
le ministère de la Communication et de la Culture, le ministère des
Postes, le Parlement20, le Palais de justice, l’École normale
supérieure, l’École nationale d’administration, l’École Nationale des
Infirmières, l’Université de l’Agence universitaire de la Francophonie
(AUF), la prison centrale et le Centre des impôts ont également subi des
dommages importants. Un hôpital de Pétionville, une banlieue de
Port-au-Prince, se serait également effondré21, ainsi que la maternité
de l’hôpital général et l’hôpital de Martissant22. Le siège de la
Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti est également
en partie détruit23 ; ce siège était l’Hôtel Christopher, dont les
fondations faisaient l’objet d’une remise aux normes (encore en cours)
de l’ONU. Le plus grand hôtel de la ville, l’Hôtel Montana, a également
été détruit par le séisme24.
Les médias télévisés montraient au
lendemain matin les images des secours amenés dans le bâtiment effondré
de l’université, dans laquelle mille étudiants étaient en train de
passer un examen. Dès les premiers jours on comptait une vingtaine
d'enseignants et plus de 400 étudiants morts sous les décombres.
Plusieurs universités publiques et privées ont été détruites ou
gravement endommagées : l'Université d'État d'Haïti a subi d'importantes
destructions ; les bâtiments logeant la Faculté de Linguistique
appliquée (FLA) et l'École normale supérieure (ENS), la Faculté de
médecine et de pharmacie (FMP), la Faculté des sciences (FDS), la
Faculté des sciences humaines (FASCH), la Faculté d'agronomie et de
médecine vétérinaire (FAMV) et l'Institut national de gestion et des
hautes études internationales (INAGHEI) ont des locaux complètement
lézardés ; le Centre d'Études Diplomatiques et Internationales (CEDI),
détruit ; l'Université Quisqueya (UNIQ), endommagée ; l'Académie
Nationale diplomatique et Consulaire (ANDC), endommagée ; l'Université
Notre Dame d'Haïti (UNDH), endommagée ; l'Institut des Hautes Études
Commerciales et Economiques (IHECE), détruit ; l'Université Lumière,
détruite ; l'Université Royale d'Haïti, détruite ; l'Université de
Port-au-Prince (UP), détruite ; l'Université Américaine des Sciences
Modernes d'Haïti (UNASMOH), endommagée ; l'Université G.O.C, détruite ;
l'Université Episcopale d'Haïti (UNEPH), détruite; l'Université Caraïbe,
endommagée ; l'Institut Paramédical Louis Pasteur, détruit25.
De
grands nuages de poussière apparaissaient dans les instants suivant le
séisme à Port-au-Prince26. Cette poussière provient probablement de
béton non armé des constructions ; des craintes s’accumulent donc
concernant la possibilité que bien des édifices de ce type se soient
effondrés. Pays pauvre, Haïti ne dispose pas de normes de construction
formelles en matière de bâtiments.
Les villes de Carrefour (300 000
habitants, détruite à 40 %), Léogâne (200 000 habitants, détruite à plus
de 90 %) et Gressier, proches de l’épicentre du séisme, ont aussi été
gravement touchées.
Un intervenant du Ministère des Affaires
étrangères français chargé de l’organisation des secours depuis la
France a annoncé que le seul point positif parmi les nouvelles qui lui
parvenaient était que la piste de l’aéroport était praticable, laissant
la perspective d’un acheminement par rotation aérienne des personnels de
secours, de la logistique et du matériel d’urgence.
Ban Ki-moon, le
secrétaire général des Nations unies estimait que quelque 3 millions de
personnes auraient pu être sinistrées sur les 4 millions que compte la
population de Port-au-Prince27.
La destruction de milliers de
logements et la crainte de nouvelles répliques ont poussé depuis lors la
plupart des habitants de la ville à passer la nuit dehors. Les
survivants ne disposent pas ou peu d’eau potable, de nourriture et de
médicaments28. Jusqu’au 13 janvier, l’hôpital de campagne de l'armée de
l'air argentine, installé dans le cadre de l’ONU depuis 2004, était le
seul opérationnel sur place.
Le 20 janvier, un autre tremblement de
terre de magnitude 6,1 a été à nouveau ressenti29 ; en conséquence
immédiate, un phénomène d’exode massif a été observé30, par le port et
la gare routière de Port-au-Prince, parmi une population exténuée et qui
a vécu les dizaines de répliques antérieures dans les ruines de la
capitale.
Séisme du 12 janvier 2010 à Haïti
Selon
Institut d’études géologique des États-Unis, le tremblement de terre
aurait eu une magnitude de 7 (soit l’équivalent de l’énergie dégagée par
une [ bombe H] d’environ 5 Mt) et son foyer serait à une profondeur
relativement faible de 10 km1,2 (séisme dit crustal). La secousse
principale a duré environ 2 minutes et 30 secondes.
Selon le
CNRS (19 janvier 2010), si la profondeur se situait entre 10 et 13
km1,2, la faille « Enriquillo-Plaintain garden » qui traverse l'île
d'ouest en est et portant le séisme, passe à 5 km au sud de la capitale.
L'épicentre se situant à une vingtaine de kilomètres à l'ouest de la
capitale, le glissement cosismique de 1 à 2 m se serait produit sur 70
km de long10.
Il y a également eu une série de répliques de
respectivement : 5,9, 5,5 et 5,1. La NOAA a rapidement écarté le danger
d’un tsunami dans la région11.
La première réplique a eu lieu 7
minutes après le premier choc, laissant entrevoir une aggravation de la
situation compte tenu de l’impossibilité de mettre en place des
premiers secours dans les minutes suivant l’incident. La magnitude de
ces répliques, approchant 6, constitue également un autre facteur, rare
dans ce type d’événements, le qualifiant de catastrophe majeure : par
définition, les effets des répliques « peuvent causer des dommages
majeurs à des édifices mal conçus dans des zones restreintes. Cause de
légers dommages aux édifices bien construits ».
Des témoins du
séisme qui ont pu joindre les médias internationaux pendant la nuit ont
rapporté avoir vu sur la voirie des voitures qui « bougeaient toutes
seules ».
L’île d’Hispaniola (que se partagent Haïti et la
République dominicaine) se trouve dans une zone sismiquement active,
entre deux plaques tectoniques : la plaque nord-américaine au nord et la
plaque caraïbe au sud. Dans cette zone, les failles sont des
décrochements sénestres et des failles de compression (failles inverses)
ou chevauchements.
Le séisme a été provoqué par la rupture d’une
faille, orientée ouest-est, sur une longueur de cinquante à cent
kilomètres. Il s’agit de la faille d’Enriquillo, qui est un décrochement
sénestre et qui traverse la ville de Port-au-Prince.(haiti)
Le
risque sismique était donc bien identifié, et son impact humain aurait
pu être moindre si des campagnes de prévention avaient été réalisées, la
population sensibilisée et les constructions sécurisées, ce qui n'a pas
été le cas12,13. Des causes humaines, liées à la pauvreté d'Haïti et la
faiblesse de son gouvernement, ont ainsi renforcé la catastrophe
naturelle.
Historique
Les précédents tremblements de
terre de forte intensité survenus à Haïti incluent ceux survenus le 18
octobre 1751 et le 3 juin 1770. L’historien Moreau de Saint-Méry relate
qu'à Port-au-Prince, en 1751 « une seule des maisons de maçonnerie ne
fut pas renversée », et en 1770 « la ville entière fut renversée »14. La
ville de Cap-Haïtien fut détruite et les villes de Port-de-Paix,
Gonaïves, Fort-Liberté et des villes de la République dominicaine furent
touchées par un fort tremblement de terre le 7 mai 184215. L’écrivain
et homme politique haïtien Jean Demesvar Delorme fut le témoin de ce
tremblement de terre de 184216. Des séismes survinrent encore en 1887 et
1904 dans le nord du pays, causant des « dégâts majeurs »17.
Précédents historiques
Article détaillé : Liste de catastrophes naturelles à Haïti.
Le Palais national, le 13 janvier 2010.
Les précédents tremblements de terre de forte intensité survenus à
Haïti incluent ceux survenus le 18 octobre 1751 et le 3 juin 1770.
L’historien Moreau de Saint-Méry relate qu'à Port-au-Prince, en 1751 «
une seule des maisons de maçonnerie ne fut pas renversée », et en 1770 «
la ville entière fut renversée »14. La ville de Cap-Haïtien fut
détruite et les villes de Port-de-Paix, Gonaïves, Fort-Liberté et des
villes de la République dominicaine furent touchées par un fort
tremblement de terre le 7 mai 184215. L’écrivain et homme politique
haïtien Jean Demesvar Delorme fut le témoin de ce tremblement de terre
de 184216. Des séismes survinrent encore en 1887 et 1904 dans le nord du
pays, causant des « dégâts majeurs »17.
Conséquences sur Haïti
Deuxième nuit sans toit pour les habitants, du 13 au 14 janvier, dans un camp installé par l’armée brésilienne.
L’échelle des destructions au niveau de la capitale même atteint 8 sur
l’échelle de Mercalli18. La zone la plus soumise aux destructions
atteint 10 (sur 12 degrés dans l’échelle) ; cette zone est située sur la
côte bordant le golfe de la Gonâve, à l’ouest de Port-au-Prince, et au
nord-ouest de l’épicentre du séisme ; 1,9 million d’habitants vivent
dans la zone de degré 8 des destructions.
Alors que de
nombreuses habitations modestes se sont effondrées, d’autres édifices
gouvernementaux de construction plus solide, comme19 : le Palais
national, le ministère des Finances, le ministère des Travaux publics,
le ministère de la Communication et de la Culture, le ministère des
Postes, le Parlement20, le Palais de justice, l’École normale
supérieure, l’École nationale d’administration, l’École Nationale des
Infirmières, l’Université de l’Agence universitaire de la Francophonie
(AUF), la prison centrale et le Centre des impôts ont également subi des
dommages importants. Un hôpital de Pétionville, une banlieue de
Port-au-Prince, se serait également effondré21, ainsi que la maternité
de l’hôpital général et l’hôpital de Martissant22. Le siège de la
Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti est également
en partie détruit23 ; ce siège était l’Hôtel Christopher, dont les
fondations faisaient l’objet d’une remise aux normes (encore en cours)
de l’ONU. Le plus grand hôtel de la ville, l’Hôtel Montana, a également
été détruit par le séisme24.
Les médias télévisés montraient au
lendemain matin les images des secours amenés dans le bâtiment effondré
de l’université, dans laquelle mille étudiants étaient en train de
passer un examen. Dès les premiers jours on comptait une vingtaine
d'enseignants et plus de 400 étudiants morts sous les décombres.
Plusieurs universités publiques et privées ont été détruites ou
gravement endommagées : l'Université d'État d'Haïti a subi d'importantes
destructions ; les bâtiments logeant la Faculté de Linguistique
appliquée (FLA) et l'École normale supérieure (ENS), la Faculté de
médecine et de pharmacie (FMP), la Faculté des sciences (FDS), la
Faculté des sciences humaines (FASCH), la Faculté d'agronomie et de
médecine vétérinaire (FAMV) et l'Institut national de gestion et des
hautes études internationales (INAGHEI) ont des locaux complètement
lézardés ; le Centre d'Études Diplomatiques et Internationales (CEDI),
détruit ; l'Université Quisqueya (UNIQ), endommagée ; l'Académie
Nationale diplomatique et Consulaire (ANDC), endommagée ; l'Université
Notre Dame d'Haïti (UNDH), endommagée ; l'Institut des Hautes Études
Commerciales et Economiques (IHECE), détruit ; l'Université Lumière,
détruite ; l'Université Royale d'Haïti, détruite ; l'Université de
Port-au-Prince (UP), détruite ; l'Université Américaine des Sciences
Modernes d'Haïti (UNASMOH), endommagée ; l'Université G.O.C, détruite ;
l'Université Episcopale d'Haïti (UNEPH), détruite; l'Université Caraïbe,
endommagée ; l'Institut Paramédical Louis Pasteur, détruit25.
De grands nuages de poussière apparaissaient dans les instants suivant
le séisme à Port-au-Prince26. Cette poussière provient probablement de
béton non armé des constructions ; des craintes s’accumulent donc
concernant la possibilité que bien des édifices de ce type se soient
effondrés. Pays pauvre, Haïti ne dispose pas de normes de construction
formelles en matière de bâtiments.
Les villes de Carrefour (300
000 habitants, détruite à 40 %), Léogâne (200 000 habitants, détruite à
plus de 90 %) et Gressier, proches de l’épicentre du séisme, ont aussi
été gravement touchées.
Un intervenant du Ministère des
Affaires étrangères français chargé de l’organisation des secours depuis
la France a annoncé que le seul point positif parmi les nouvelles qui
lui parvenaient était que la piste de l’aéroport était praticable,
laissant la perspective d’un acheminement par rotation aérienne des
personnels de secours, de la logistique et du matériel d’urgence.
Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations unies estimait que
quelque 3 millions de personnes auraient pu être sinistrées sur les 4
millions que compte la population de Port-au-Prince27.
La
destruction de milliers de logements et la crainte de nouvelles
répliques ont poussé depuis lors la plupart des habitants de la ville à
passer la nuit dehors. Les survivants ne disposent pas ou peu d’eau
potable, de nourriture et de médicaments28. Jusqu’au 13 janvier,
l’hôpital de campagne de l'armée de l'air argentine, installé dans le
cadre de l’ONU depuis 2004, était le seul opérationnel sur place.
Le 20 janvier, un autre tremblement de terre de magnitude 6,1 a été à
nouveau ressenti29 ; en conséquence immédiate, un phénomène d’exode
massif a été observé30, par le port et la gare routière de
Port-au-Prince, parmi une population exténuée et qui a vécu les dizaines
de répliques antérieures dans les ruines de la capitale.
Selon Institut d’études géologique des États-Unis, le tremblement de terre aurait eu une magnitude de 7 (soit l’équivalent de l’énergie dégagée par une [ bombe H] d’environ 5 Mt) et son foyer serait à une profondeur relativement faible de 10 km1,2 (séisme dit crustal). La secousse principale a duré environ 2 minutes et 30 secondes.
Selon le CNRS (19 janvier 2010), si la profondeur se situait entre 10 et 13 km1,2, la faille « Enriquillo-Plaintain garden » qui traverse l'île d'ouest en est et portant le séisme, passe à 5 km au sud de la capitale. L'épicentre se situant à une vingtaine de kilomètres à l'ouest de la capitale, le glissement cosismique de 1 à 2 m se serait produit sur 70 km de long10.
Il y a également eu une série de répliques de respectivement : 5,9, 5,5 et 5,1. La NOAA a rapidement écarté le danger d’un tsunami dans la région11.
La première réplique a eu lieu 7 minutes après le premier choc, laissant entrevoir une aggravation de la situation compte tenu de l’impossibilité de mettre en place des premiers secours dans les minutes suivant l’incident. La magnitude de ces répliques, approchant 6, constitue également un autre facteur, rare dans ce type d’événements, le qualifiant de catastrophe majeure : par définition, les effets des répliques « peuvent causer des dommages majeurs à des édifices mal conçus dans des zones restreintes. Cause de légers dommages aux édifices bien construits ».
Des témoins du séisme qui ont pu joindre les médias internationaux pendant la nuit ont rapporté avoir vu sur la voirie des voitures qui « bougeaient toutes seules ».
L’île d’Hispaniola (que se partagent Haïti et la République dominicaine) se trouve dans une zone sismiquement active, entre deux plaques tectoniques : la plaque nord-américaine au nord et la plaque caraïbe au sud. Dans cette zone, les failles sont des décrochements sénestres et des failles de compression (failles inverses) ou chevauchements.
Le séisme a été provoqué par la rupture d’une faille, orientée ouest-est, sur une longueur de cinquante à cent kilomètres. Il s’agit de la faille d’Enriquillo, qui est un décrochement sénestre et qui traverse la ville de Port-au-Prince.(haiti)
Le risque sismique était donc bien identifié, et son impact humain aurait pu être moindre si des campagnes de prévention avaient été réalisées, la population sensibilisée et les constructions sécurisées, ce qui n'a pas été le cas12,13. Des causes humaines, liées à la pauvreté d'Haïti et la faiblesse de son gouvernement, ont ainsi renforcé la catastrophe naturelle.
Historique
Les précédents tremblements de terre de forte intensité survenus à Haïti incluent ceux survenus le 18 octobre 1751 et le 3 juin 1770. L’historien Moreau de Saint-Méry relate qu'à Port-au-Prince, en 1751 « une seule des maisons de maçonnerie ne fut pas renversée », et en 1770 « la ville entière fut renversée »14. La ville de Cap-Haïtien fut détruite et les villes de Port-de-Paix, Gonaïves, Fort-Liberté et des villes de la République dominicaine furent touchées par un fort tremblement de terre le 7 mai 184215. L’écrivain et homme politique haïtien Jean Demesvar Delorme fut le témoin de ce tremblement de terre de 184216. Des séismes survinrent encore en 1887 et 1904 dans le nord du pays, causant des « dégâts majeurs »17.
Précédents historiques
Article détaillé : Liste de catastrophes naturelles à Haïti.
Le Palais national, le 13 janvier 2010.
Les précédents tremblements de terre de forte intensité survenus à Haïti incluent ceux survenus le 18 octobre 1751 et le 3 juin 1770. L’historien Moreau de Saint-Méry relate qu'à Port-au-Prince, en 1751 « une seule des maisons de maçonnerie ne fut pas renversée », et en 1770 « la ville entière fut renversée »14. La ville de Cap-Haïtien fut détruite et les villes de Port-de-Paix, Gonaïves, Fort-Liberté et des villes de la République dominicaine furent touchées par un fort tremblement de terre le 7 mai 184215. L’écrivain et homme politique haïtien Jean Demesvar Delorme fut le témoin de ce tremblement de terre de 184216. Des séismes survinrent encore en 1887 et 1904 dans le nord du pays, causant des « dégâts majeurs »17.
Conséquences sur Haïti
Deuxième nuit sans toit pour les habitants, du 13 au 14 janvier, dans un camp installé par l’armée brésilienne.
L’échelle des destructions au niveau de la capitale même atteint 8 sur l’échelle de Mercalli18. La zone la plus soumise aux destructions atteint 10 (sur 12 degrés dans l’échelle) ; cette zone est située sur la côte bordant le golfe de la Gonâve, à l’ouest de Port-au-Prince, et au nord-ouest de l’épicentre du séisme ; 1,9 million d’habitants vivent dans la zone de degré 8 des destructions.
Alors que de nombreuses habitations modestes se sont effondrées, d’autres édifices gouvernementaux de construction plus solide, comme19 : le Palais national, le ministère des Finances, le ministère des Travaux publics, le ministère de la Communication et de la Culture, le ministère des Postes, le Parlement20, le Palais de justice, l’École normale supérieure, l’École nationale d’administration, l’École Nationale des Infirmières, l’Université de l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF), la prison centrale et le Centre des impôts ont également subi des dommages importants. Un hôpital de Pétionville, une banlieue de Port-au-Prince, se serait également effondré21, ainsi que la maternité de l’hôpital général et l’hôpital de Martissant22. Le siège de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti est également en partie détruit23 ; ce siège était l’Hôtel Christopher, dont les fondations faisaient l’objet d’une remise aux normes (encore en cours) de l’ONU. Le plus grand hôtel de la ville, l’Hôtel Montana, a également été détruit par le séisme24.
Les médias télévisés montraient au lendemain matin les images des secours amenés dans le bâtiment effondré de l’université, dans laquelle mille étudiants étaient en train de passer un examen. Dès les premiers jours on comptait une vingtaine d'enseignants et plus de 400 étudiants morts sous les décombres. Plusieurs universités publiques et privées ont été détruites ou gravement endommagées : l'Université d'État d'Haïti a subi d'importantes destructions ; les bâtiments logeant la Faculté de Linguistique appliquée (FLA) et l'École normale supérieure (ENS), la Faculté de médecine et de pharmacie (FMP), la Faculté des sciences (FDS), la Faculté des sciences humaines (FASCH), la Faculté d'agronomie et de médecine vétérinaire (FAMV) et l'Institut national de gestion et des hautes études internationales (INAGHEI) ont des locaux complètement lézardés ; le Centre d'Études Diplomatiques et Internationales (CEDI), détruit ; l'Université Quisqueya (UNIQ), endommagée ; l'Académie Nationale diplomatique et Consulaire (ANDC), endommagée ; l'Université Notre Dame d'Haïti (UNDH), endommagée ; l'Institut des Hautes Études Commerciales et Economiques (IHECE), détruit ; l'Université Lumière, détruite ; l'Université Royale d'Haïti, détruite ; l'Université de Port-au-Prince (UP), détruite ; l'Université Américaine des Sciences Modernes d'Haïti (UNASMOH), endommagée ; l'Université G.O.C, détruite ; l'Université Episcopale d'Haïti (UNEPH), détruite; l'Université Caraïbe, endommagée ; l'Institut Paramédical Louis Pasteur, détruit25.
De grands nuages de poussière apparaissaient dans les instants suivant le séisme à Port-au-Prince26. Cette poussière provient probablement de béton non armé des constructions ; des craintes s’accumulent donc concernant la possibilité que bien des édifices de ce type se soient effondrés. Pays pauvre, Haïti ne dispose pas de normes de construction formelles en matière de bâtiments.
Les villes de Carrefour (300 000 habitants, détruite à 40 %), Léogâne (200 000 habitants, détruite à plus de 90 %) et Gressier, proches de l’épicentre du séisme, ont aussi été gravement touchées.
Un intervenant du Ministère des Affaires étrangères français chargé de l’organisation des secours depuis la France a annoncé que le seul point positif parmi les nouvelles qui lui parvenaient était que la piste de l’aéroport était praticable, laissant la perspective d’un acheminement par rotation aérienne des personnels de secours, de la logistique et du matériel d’urgence.
Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations unies estimait que quelque 3 millions de personnes auraient pu être sinistrées sur les 4 millions que compte la population de Port-au-Prince27.
La destruction de milliers de logements et la crainte de nouvelles répliques ont poussé depuis lors la plupart des habitants de la ville à passer la nuit dehors. Les survivants ne disposent pas ou peu d’eau potable, de nourriture et de médicaments28. Jusqu’au 13 janvier, l’hôpital de campagne de l'armée de l'air argentine, installé dans le cadre de l’ONU depuis 2004, était le seul opérationnel sur place.
Le 20 janvier, un autre tremblement de terre de magnitude 6,1 a été à nouveau ressenti29 ; en conséquence immédiate, un phénomène d’exode massif a été observé30, par le port et la gare routière de Port-au-Prince, parmi une population exténuée et qui a vécu les dizaines de répliques antérieures dans les ruines de la capitale.
Séisme du 12 janvier 2010 à Haïti
Selon Institut d’études géologique des États-Unis, le tremblement de terre aurait eu une magnitude de 7 (soit l’équivalent de l’énergie dégagée par une [ bombe H] d’environ 5 Mt) et son foyer serait à une profondeur relativement faible de 10 km1,2 (séisme dit crustal). La secousse principale a duré environ 2 minutes et 30 secondes.
Selon le CNRS (19 janvier 2010), si la profondeur se situait entre 10 et 13 km1,2, la faille « Enriquillo-Plaintain garden » qui traverse l'île d'ouest en est et portant le séisme, passe à 5 km au sud de la capitale. L'épicentre se situant à une vingtaine de kilomètres à l'ouest de la capitale, le glissement cosismique de 1 à 2 m se serait produit sur 70 km de long10.
Il y a également eu une série de répliques de respectivement : 5,9, 5,5 et 5,1. La NOAA a rapidement écarté le danger d’un tsunami dans la région11.
La première réplique a eu lieu 7 minutes après le premier choc, laissant entrevoir une aggravation de la situation compte tenu de l’impossibilité de mettre en place des premiers secours dans les minutes suivant l’incident. La magnitude de ces répliques, approchant 6, constitue également un autre facteur, rare dans ce type d’événements, le qualifiant de catastrophe majeure : par définition, les effets des répliques « peuvent causer des dommages majeurs à des édifices mal conçus dans des zones restreintes. Cause de légers dommages aux édifices bien construits ».
Des témoins du séisme qui ont pu joindre les médias internationaux pendant la nuit ont rapporté avoir vu sur la voirie des voitures qui « bougeaient toutes seules ».
L’île d’Hispaniola (que se partagent Haïti et la République dominicaine) se trouve dans une zone sismiquement active, entre deux plaques tectoniques : la plaque nord-américaine au nord et la plaque caraïbe au sud. Dans cette zone, les failles sont des décrochements sénestres et des failles de compression (failles inverses) ou chevauchements.
Le séisme a été provoqué par la rupture d’une faille, orientée ouest-est, sur une longueur de cinquante à cent kilomètres. Il s’agit de la faille d’Enriquillo, qui est un décrochement sénestre et qui traverse la ville de Port-au-Prince.(haiti)
Le risque sismique était donc bien identifié, et son impact humain aurait pu être moindre si des campagnes de prévention avaient été réalisées, la population sensibilisée et les constructions sécurisées, ce qui n'a pas été le cas12,13. Des causes humaines, liées à la pauvreté d'Haïti et la faiblesse de son gouvernement, ont ainsi renforcé la catastrophe naturelle.
Historique
Les précédents tremblements de terre de forte intensité survenus à Haïti incluent ceux survenus le 18 octobre 1751 et le 3 juin 1770. L’historien Moreau de Saint-Méry relate qu'à Port-au-Prince, en 1751 « une seule des maisons de maçonnerie ne fut pas renversée », et en 1770 « la ville entière fut renversée »14. La ville de Cap-Haïtien fut détruite et les villes de Port-de-Paix, Gonaïves, Fort-Liberté et des villes de la République dominicaine furent touchées par un fort tremblement de terre le 7 mai 184215. L’écrivain et homme politique haïtien Jean Demesvar Delorme fut le témoin de ce tremblement de terre de 184216. Des séismes survinrent encore en 1887 et 1904 dans le nord du pays, causant des « dégâts majeurs »17.
Précédents historiques
Article détaillé : Liste de catastrophes naturelles à Haïti.
Le Palais national, le 13 janvier 2010.
Les précédents tremblements de terre de forte intensité survenus à Haïti incluent ceux survenus le 18 octobre 1751 et le 3 juin 1770. L’historien Moreau de Saint-Méry relate qu'à Port-au-Prince, en 1751 « une seule des maisons de maçonnerie ne fut pas renversée », et en 1770 « la ville entière fut renversée »14. La ville de Cap-Haïtien fut détruite et les villes de Port-de-Paix, Gonaïves, Fort-Liberté et des villes de la République dominicaine furent touchées par un fort tremblement de terre le 7 mai 184215. L’écrivain et homme politique haïtien Jean Demesvar Delorme fut le témoin de ce tremblement de terre de 184216. Des séismes survinrent encore en 1887 et 1904 dans le nord du pays, causant des « dégâts majeurs »17.
Conséquences sur Haïti
Deuxième nuit sans toit pour les habitants, du 13 au 14 janvier, dans un camp installé par l’armée brésilienne.
L’échelle des destructions au niveau de la capitale même atteint 8 sur l’échelle de Mercalli18. La zone la plus soumise aux destructions atteint 10 (sur 12 degrés dans l’échelle) ; cette zone est située sur la côte bordant le golfe de la Gonâve, à l’ouest de Port-au-Prince, et au nord-ouest de l’épicentre du séisme ; 1,9 million d’habitants vivent dans la zone de degré 8 des destructions.
Alors que de nombreuses habitations modestes se sont effondrées, d’autres édifices gouvernementaux de construction plus solide, comme19 : le Palais national, le ministère des Finances, le ministère des Travaux publics, le ministère de la Communication et de la Culture, le ministère des Postes, le Parlement20, le Palais de justice, l’École normale supérieure, l’École nationale d’administration, l’École Nationale des Infirmières, l’Université de l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF), la prison centrale et le Centre des impôts ont également subi des dommages importants. Un hôpital de Pétionville, une banlieue de Port-au-Prince, se serait également effondré21, ainsi que la maternité de l’hôpital général et l’hôpital de Martissant22. Le siège de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti est également en partie détruit23 ; ce siège était l’Hôtel Christopher, dont les fondations faisaient l’objet d’une remise aux normes (encore en cours) de l’ONU. Le plus grand hôtel de la ville, l’Hôtel Montana, a également été détruit par le séisme24.
Les médias télévisés montraient au lendemain matin les images des secours amenés dans le bâtiment effondré de l’université, dans laquelle mille étudiants étaient en train de passer un examen. Dès les premiers jours on comptait une vingtaine d'enseignants et plus de 400 étudiants morts sous les décombres. Plusieurs universités publiques et privées ont été détruites ou gravement endommagées : l'Université d'État d'Haïti a subi d'importantes destructions ; les bâtiments logeant la Faculté de Linguistique appliquée (FLA) et l'École normale supérieure (ENS), la Faculté de médecine et de pharmacie (FMP), la Faculté des sciences (FDS), la Faculté des sciences humaines (FASCH), la Faculté d'agronomie et de médecine vétérinaire (FAMV) et l'Institut national de gestion et des hautes études internationales (INAGHEI) ont des locaux complètement lézardés ; le Centre d'Études Diplomatiques et Internationales (CEDI), détruit ; l'Université Quisqueya (UNIQ), endommagée ; l'Académie Nationale diplomatique et Consulaire (ANDC), endommagée ; l'Université Notre Dame d'Haïti (UNDH), endommagée ; l'Institut des Hautes Études Commerciales et Economiques (IHECE), détruit ; l'Université Lumière, détruite ; l'Université Royale d'Haïti, détruite ; l'Université de Port-au-Prince (UP), détruite ; l'Université Américaine des Sciences Modernes d'Haïti (UNASMOH), endommagée ; l'Université G.O.C, détruite ; l'Université Episcopale d'Haïti (UNEPH), détruite; l'Université Caraïbe, endommagée ; l'Institut Paramédical Louis Pasteur, détruit25.
De grands nuages de poussière apparaissaient dans les instants suivant le séisme à Port-au-Prince26. Cette poussière provient probablement de béton non armé des constructions ; des craintes s’accumulent donc concernant la possibilité que bien des édifices de ce type se soient effondrés. Pays pauvre, Haïti ne dispose pas de normes de construction formelles en matière de bâtiments.
Les villes de Carrefour (300 000 habitants, détruite à 40 %), Léogâne (200 000 habitants, détruite à plus de 90 %) et Gressier, proches de l’épicentre du séisme, ont aussi été gravement touchées.
Un intervenant du Ministère des Affaires étrangères français chargé de l’organisation des secours depuis la France a annoncé que le seul point positif parmi les nouvelles qui lui parvenaient était que la piste de l’aéroport était praticable, laissant la perspective d’un acheminement par rotation aérienne des personnels de secours, de la logistique et du matériel d’urgence.
Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations unies estimait que quelque 3 millions de personnes auraient pu être sinistrées sur les 4 millions que compte la population de Port-au-Prince27.
La destruction de milliers de logements et la crainte de nouvelles répliques ont poussé depuis lors la plupart des habitants de la ville à passer la nuit dehors. Les survivants ne disposent pas ou peu d’eau potable, de nourriture et de médicaments28. Jusqu’au 13 janvier, l’hôpital de campagne de l'armée de l'air argentine, installé dans le cadre de l’ONU depuis 2004, était le seul opérationnel sur place.
Le 20 janvier, un autre tremblement de terre de magnitude 6,1 a été à nouveau ressenti29 ; en conséquence immédiate, un phénomène d’exode massif a été observé30, par le port et la gare routière de Port-au-Prince, parmi une population exténuée et qui a vécu les dizaines de répliques antérieures dans les ruines de la capitale.
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