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jeudi 7 mai 2015

Montréal devant le défi de la diversité


Améli Pineda / Agence QMI Arrivé à Montréal à l’âge de 13 ans avec sa famille, Frantz Benjamin était loin de se douter qu’en quittant son Haïti natale, il contribuerait à écrire une page de l’histoire de la métropole en devenant le premier président noir du conseil de la Ville. «Ça me touche de savoir [que je suis le premier Noir], mais ce qui est plus important, c’est de savoir qu’il existe à Montréal un mois où les projecteurs sont sur des gens de la communauté qui ont contribué au rayonnement du Québec et au développement de Montréal», confie M. Benjamin, qui préside le conseil municipal depuis les dernières élections. S’il est conscient que la communauté noire est bien ancrée à Montréal, M. Benjamin rappelle qu’il y a encore des défis à relever non seulement pour elle, mais aussi pour les autres communautés culturelles de la province. Il estime que les politiciens ont à faire preuve d’intelligence politique par rapport à ces défis en montrant notamment de l’ouverture. «Le grand défi de la diversité qui se pose au Québec, c’est avant tout à Montréal qu’on doit le relever, parce que la métropole est la plaque tournante de cette diversité», mentionne-t-il. Vaincre les préjugés Même si du chemin a été parcouru, encore aujourd’hui, la communauté doit lutter contre les préjugés qui prennent la forme du profilage racial ou de l’exclusion, dit M. Benjamin. Il donne l’exemple de la question de la persévérance scolaire et de l’emploi, qui demeurent selon lui les défis majeurs de la communauté. «Au Québec, le taux de décrochage est de 40 % et le défi du décrochage se pose de façon plus sévère chez les jeunes Noirs parce que déjà, lorsqu’ils sont qualifiés, c’est un défi de se trouver un emploi sur le marché du travail, alors imaginons lorsqu’ils ne le sont pas», indique M. Benjamin. Il ajoute qu’il s’agit d’un défi collectif qui ne doit pas seulement être l’affaire des familles de ces jeunes, mais aussi des organismes communautaires et de l’ensemble des institutions montréalaises et québécoises. Frantz Benjamin se rappelle que ses parents lui disaient, lorsqu’il venait d’arriver dans la grande ville, qu’étant un jeune immigrant, il devrait travailler deux fois plus fort que ses camarades québécois pour avoir sa place. Mais il croit que cette façon de motiver les immigrants ne tient plus la route. «Je pars avec la prémisse que je vis dans une société où l’égalité des chances n’est pas un rêve, mais un droit. L’accès à l’emploi pour tous doit être un objectif collectif», conclut-il. Retrouvez cet article dans le Journal de Montréal source: Parole En Archipel Première plateforme web-participative haïtienne ouverte au monde

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