Il s’agit pour les universités de développer
L’intelligence
et la personnalité de chacun
afin qu’il
puisse ensuite faire Siennes
assez rapidement les spécificités de la
profession
Vers
lesquelles il se tournera plus tard
John Menard Keynes
Les fonctions de l’université consistent à produire,
critiquer, transmettre le savoir scientifique et rendre service à la communauté. Il est vrai que l’université ne produit ni
transmet les connaissances vulgaires, ces dernières font l’objet aussi de
la critique. Ces fonctions varient dans le temps et dans l’espace. En
effet, selon Keith Thomas, au fil du moyen-âge, l’université en Grande
Bretagne visait à transmettre à un nombre sélectionnés d’étudiants le
savoir et les capacités intellectuelles nécessaires qui
les qualifieraient pour le service de l’église et de l’Etat. Lors, l’université s’inscrit dans
la logique conservatrice. Elle symbolise le racisme de l’intelligence
de l’aristocratie
médiévale à l’égard de la
grande majorité.
Toutefois, la tendance humaniste de la renaissance allait décliner d’une certaine
mesure cette fonction. Surtout, Oxford,
Cambridge s’en
allaient retrancher mais tournée aux cotés de l’aristocratie
de l’époque
avide de l’art
et de la littérature.
Ce dynamisme de l’université ne va de soi.
Selon Saviani (cifra Anil Louis Juste) « dans le
processus de production de son existence, les hommes produisent simultanément et en
action réciproque,
les conditions matérielles (agriculture, industrie…) et les
formes spirituelles de manière à constituer la
société concrète ». Par
ailleurs, il y aurait une parité, une logique entre les conditions d’existence matérielles d’un peuple et
leur mode de productions intellectuelles.
https://www.mercaly.com/produit/souffrance-de-femme-milieu-urbain/
En Haïti, les conditions d’existence matérielles sont
scandaleuses. Selon l’UNICEF, 70% de la population haïtienne vit
encore sous le seuil de pauvreté absolue tandis que 56% vit dans l’extrême pauvreté. Ces indices
permettent d’induire
la situation socio-politique et économique exécrable de ce
pays. Tenant compte d’une société Haïtienne misérable et
somnambule, Saviani aurait pu voir raison. Mais, il est vrai que nous sommes
pauvres, depuis 1986, selon Janil Louis Juste, on observe à une certaine
massification de l’université en Haïti. Beaucoup
de jeune de la paysannerie s’affranchissent les barrières de l’université. Ils
comprennent que l’étude universitaire est un atout
pour la mobilité
sociale. Pour cela, ils fixent leur
regard en haut et incarnent aveuglement les valeurs bourgeoises. En effet, Ces
universitaires dérivés de la masse
paysanne et des quartiers défavorisés deviennent
des relais, des promoteurs et chiens de garde de la culture dominante. Par
ricochet, la massification dont parle Janil Louis Juste se tourne contre la
masse. Tandis que, elle aurait pu favoriser la réelle démocratisation
du savoir, de l’avoir
et du pouvoir en Haïti. Et ce pourquoi que l’on peut dire
que l’université remplit une fonction
très
négative
pour la masse en Haïti. La masse est réprimée, isolée par ses
propres fils et au profit de la classe dominante.
Dans la perspective de Pierre Bourdieu et Jean
Claude Passeron, les universitaires haïtiens sont victimes de la violence
symbolique de la classe dominante. Le pire, ces victimes sont utilisés pour victime
la masse. Mais, la masse paysanne et des quartiers populaires ne sont pas les
seules victimes, mêmes les camarades universitaires
conscients de leurs responsabilités morales à é
L’attitude de la
majorité
des universitaires et professeurs de l’UEH à l’égard des étudiants qui
investissent les espaces du rectorat et du post gradué de l’UEH depuis six mois peuvent le témoigner. Selon
les inscriptions, les étudiants revendiquent le suffrage
universel au sein de l’UEH, la répartition de l’enveloppe budgétaire allouée à l’UEH, audit sur
la gestion des hauts responsables de l’UEH, les meilleures conditions d’apprentissage
(…).
Ce sont des revendications qui auraient été appuyées de toutes
les couches de la société. Etonnement,
ces étudiants
qui représentent
pour bien dire une minorité font l’objet de toute
menace de la part de leurs camarades étudiants, professeur, société civile, la
presse. On dirait que les revendications ne sont pas les leurs. Et, le pire, les raisons pour lesquelles ils
clouent au pilori les étudiants revendicateurs sont purement
réactionnaires.
Par exemples, les professeurs contestent du fait qu’ils ne peuvent
pas toucher leurs salaires, les étudiants eux-mêmes ont peur
de ne pas perdre une année d’étude. D’une part, Ces
professeurs cherchent à faire prévaloir ses intérêts personnels
sur les conditions de fonctionnement
inacceptables de l’Université. D’autre part,
ces étudiants
ne se montrent pas trop solidaires aux générations
futures dans la mesure qu’ils ne supportent même mesure visant son amélioration.
En Haïti, les luttes
universitaires bien qu’elles sont de longue date ne sont pas
toujours bien accueillies. Même la couche au profit de laquelle
les universitaires combattent profère des menaces
contre l’université. La majorité des haïtiens ne conçoivent pas l’université comme un
espace de liberté, d’égalité, de différence et de
lutte. Même certains
universitaires comprennent mal qu’un étudiant peut
marier le savant et la militance.
Dans un pays dépendant, sous
tutelle comme le nôtre, où la situation
sociopolitique et économique sont déplorables et l’inégalité sociale bat
son plein, la lutte pour la reconquête de l’indépendance, de
la souveraineté
et l’égalité sociale
doivent être
les objectifs principaux à atteindre.
Wilson
Archange Stbrun
Sociologue, Avocat En Herbe à l’UEH
Perfection Magazine et Mercaly S.A
https://www.mercaly.com/produit/souffrance-de-femme-milieu-urbain/
Louis juste, Jean Anil. Autoritarisme et dépendance : Les enjeux de la réforme universitaire en Haïti. Mars 2004. Alter presse
Louis Juste, Jean Anil. Haïti : Jeunesse, Université et Société. Aout 2004. Alter presse
Louis Juste, Jean Anil.
Université
massifiée et société dépendante : Quel développement ? Janvier 2004. Alter prese
Thomas, Keith. A quoi servent les universités ? 2010. Gallimard
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