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mercredi 17 juin 2015

Le MERS affecte durement l’économie sud-coréenne


La propagation du Syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS) en Corée du Sud n’a pas qu’un impact sanitaire. Elle menace aussi une économie en situation délicate. Le tourisme est le secteur le plus touché par la diffusion du coronavirus qui avait, le 17 juin, contaminé 162 personnes et fait 20 morts. Selon des chiffres publiés par l’Organisation coréenne du tourisme (KTO) le 14 juin, 108 100 visiteurs, notamment taïwanais, chinois et japonais, avaient annulé leur déplacement en Corée du Sud. Ce chiffre pourrait augmenter car l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui doit dévoiler mercredi 17 juin les conclusions d’une réunion d’urgence sur la situation sur place, pourrait appeler à éviter les voyages en Corée du Sud. En 2014, ce pays avait accueilli 14,2 millions de touristes étrangers, 16,6 % de plus que l’année précédente. A cela s’ajoute l’impact sur la consommation, la population réduisant fortement ses déplacements depuis l’apparition de la maladie. Les ventes des grands magasins ont chuté de 16,5 % et celles des supermarchés de 3,4 % durant la première semaine de juin par rapport à la même période de 2014. La fréquentation des cinémas a plongé de 54,9 % et celle des musées de 81,5 %. Lire aussi : Le MERS coronavirus continue de tuer en Corée du Sud Baisse des taux et aides aux PME Le gouvernement a réagi en mettant en place une assurance gratuite pour tout visiteur étranger, garantissant une prise en charge totale au cas où il contracterait le MERS. Un numéro d’urgence, en anglais fonctionnant 24 heures sur 24, est à disposition de ceux qui souhaitent obtenir des informations sur la maladie. Sur le plan économique, pour soutenir l’activité, la Banque de Corée (BOK) a abaissé, le 11 juin, son taux directeur d’un quart de point, à 1,5 %, un record. Le même jour, le ministre des finances Choi Kyung Hwan a promis 400 milliards de wons (318 millions d’euros) pour les secteurs affectés par la propagation de la maladie. « Nous allons fournir une aide financière et fiscale aux PME des secteurs enregistrant des annulations de contrat à cause du MERS ». Ce soutien prendra la forme de prêts à taux réduit, de garanties pour les crédits en cours ou encore de report des échéances de remboursements ou de paiement des impôts. M. Choi, par ailleurs vice-premier ministre pour les questions économiques, a évoqué, lundi 15 juin, la possibilité de nouvelles mesures, « après examen de la situation d’ici à la fin juin ». Un point de PIB pourrait être perdu Ces décisions interviennent alors que l’institut Nomura a calculé que la baisse d’activité due au MERS pourrait coûter 0,3 point au produit intérieur brut (PIB) de la Corée du Sud. Si la crise se poursuivait cet été, un point de PIB pourrait être perdu. De quoi s’inquiéter pour une économie en situation déjà délicate. La croissance a atteint 0,8 % (2,5 % en glissement annuel) au premier trimestre 2015. Mais, avant l’apparition du MERS, elle avait été revue à la baisse pour l’année. Après le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque de Corée (BOK), l’Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE) a abaissé, début juin, ses prévisions pour 2015, de 3,8 % à 3 %. L’organisme pointe la baisse des exportations, qui ont reculé de 11 % en mai, affichant un cinquième repli mensuel consécutif. Elles sont notamment affectées par la baisse du yen japonais qui favorise les fabricants nippons. Fort endettement des ménages L’OCDE s’inquiète par ailleurs de la trop forte dépendance sud-coréenne à l’économie chinoise. « La Corée est particulièrement vulnérable à l’évolution de l’activité en Chine, estime l’organisme, car les exportations vers ce pays forment 14 % du PIB. » Proches économiquement, Pékin et Séoul ont signé un accord de libre-échange en novembre 2014. Autre problème de l’économie coréenne, juge l’OCDE, la morosité de la consommation « dans un contexte de fort endettement des ménages et de stagnation des salaires ». La hausse des salaires n’a pas dépassé 0,6 % en 2014. Un problème dû notamment au fait que nombre de retraités, touchant une modeste pension, occupent des emplois peu rémunérés pour compléter leurs revenus. Dans le même temps, la dette des foyers a augmenté de 10 100 milliards de wons (8 milliards d’euros) pour le seul mois d’avril. Au total, les Coréens du Sud ont accumulé une dette de 765 200 milliards de wons (609 milliards d’euros). Fin 2014, le taux d’endettement était à 160 % du revenu disponible. « Le sentiment général est que cet endettement ne menace pas la stabilité économique dans l’immédiat, estimait, le 12 juin, le gouverneur de la BOK Lee Ju-yeol, mais sa hausse rapide pourrait provoquer une baisse de la consommation et créer des troubles dans le système financier. » Source:le monde

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