P-au-P, 20 juil. 2015 [AlterPresse] --- Plusieurs professeurs de droits à l’Université internationale de Florida (Fiu) aux Etats-Unis d’Amérique, ont adressé une lettre au président Barack Obama, pour exprimer fermement leurs préoccupations par rapport à la possible déportation massive de milliers de Dominicains d’ascendance haïtienne, apprend AlterPresse.
« Depuis le 17 juin, quelques 4000 Dominicains ont été expulsés en Haïti, et cette semaine, la République dominicaine a rapporté que 37 000 soi-disant sans-papiers se sont auto-expulsés » relate-t-on dans la lettre en date du mardi 14 juillet.
Cette situation « d’urgence de droits humains », interpelle les experts juridiques et les membres concernés de la société américaine, au point qu’ils ont demandé au président Barack Obama d’agir contre la menace imminente à la vie de centaines de milliers de personnes qui ont été dénationalisées en République dominicaine.
Ils rappellent au président américain que l’apatridie, en tant qu’absence de toute nationalité, ou l’absence d’un lien reconnu entre un individu et un État, résulte en l’absence totale de droits politiques, sociaux ou culturels.
Ainsi, en vertu de cette décision de l’arrêt 168-13, la République dominicaine a créé le plus grand groupe de personnes apatrides dans les Amériques, relève la lettre.
« Imaginez si demain on dit que des millions d’Américains ne sont plus Américains », soulignent-ils.
La marginalisation dominicaine et la dénationalisation de ces gens en fonction de leur ascendance rappellent beaucoup les pires atrocités de l’histoire, ajoutent-ils.
« Une des plus graves crises humanitaires au monde se produit tout près de nos côtes en ce moment même », estiment-ils.
Les signataires demandent au président Barack Obama de ne pas être complaisant vis-à-vis de cette situation, en convoquant un groupe de travail de haut niveau pour traiter de cette question, et en envisageant un statut de protection temporaire pour les apatrides.
Source: radio Vision 2000
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