Concernant les concepts de
liberté et responsabilité, Valéry Numa et Liliane Pierre Paul qui se
passent de présentation, ne se logent pas à la même enseigne. C’est un
promoteur d’une presse responsable face à une réactionnaire de la presse
rétrograde. Une guerre à distance non déclarée !
Le fonctionnement des médias est au cœur
des débats, à l’occasion de la journée mondiale de la liberté de la
presse, ce 3 mai. Qui est journaliste ? Par cette question qui est
pratiquement sans réponses en Haïti, le journaliste Valéry Numa de radio
Vision 2000 a tenté de toucher la plaie du doigt. N’importe qui est
accepté comme journaliste dans les médias où les critères ne sont pas
clairement définis, critique-t-il. La presse fonctionne mal. Conscient,
il se dit interpelé par l’attitude irresponsable de certains confrères.
Pour le présentateur vedette des
émissions « Invité du jour » et « Vision 2000 à l’écoute, le journaliste
doit exercer son métier avec professionnalisme. Il en profite pour
dénoncer des cas dans certains médias où le journaliste mélange
délibérément les informations des commentaires ou de ses opinions
personnelles dans la présentation d’une émission d’informations. Il ne
cite pas de noms mais certaines personnes avisées pensent qu’il fait
allusion particulièrement aux journalistes Roberde Céliné dit Bob C de
Caraïbes FM, Yandy Frantz Fidèle de Vision 2000 et Liliane Pierre Paul
de Kiskeya. Il affirme n’avoir pas l’intention de donner des leçons.
Favorable à une presse libre et
responsable, le journaliste politique de carrière a tenu de réserver une
bonne partie de « Vision 2000 à l’écoute » pour attirer l’attention de
ses confrères et des patrons de médias sur la mauvaise marche du secteur
de la presse haïtienne. Même si, a-t-il reconnu, cela va susciter la
colère des gens. Chose dite chose faite.
« C’est inconcevable qu’on cherche à
couper les branches d’un arbre sur lequel on est assis », réplique sa
consœur Liliane Pierre Paul, dans son édition de nouvelles « Jounal
4trè », commentant des points de vue sur la problématique du 4e pouvoir.
La présentatrice est viscéralement attachée au stato quo. Celle qui
semble être allergique à un code d’éthique et de déontologie pour ce
secteur fait plutôt la promotion d’« une presse libre et indépendante ».
Elle entend par-là une presse « ki pa gen baboukèt nan bouch li», « Ki
ka di sa l vle ».
Concernant le concept de responsabilité,
cette militante de la liberté de la presse ne dit pas grand-chose.
Sinon tirer à boulets rouges sur des médias concurrents qu’elle
considère comme des ennemis. La copropriétaire de radio et télé Kiskeya
préfère aussi se plaindre d’une part des problèmes financiers auxquels
feraient face les médias et de s’en prendre d’autre part à ceux-là qui
critiquent son comportement comme journaliste.
« Que personne ne me dicte comment
exercer mon métier…», dit-elle, s’adressant indirectement à son confrère
de Vision 2000 qui était à un certain moment son collaborateur à la
radio Kiskeya. Pour Liliane Pierre Paul qui milite dans la presse depuis
plusieurs décennies, les problèmes liés au fonctionnement de la presse
ne doivent pas être posés sur la place publique.
Depuis quelques jours, la presse
haïtienne est mise sur la sellette. Plus d’un reconnaisse que la
corporation des journalistes doit faire preuve de professionnalisme et
de responsabilité. A ce sujet, l’historien Michel Soukar a été on ne
peut plus direct récemment à radio et télé Métropole. « Il faut repenser
le métier de journalisme en Haïti », a-t-il exhorté, fustigeant
certains journalistes qui s’amusent à répandre avec indécence des
mensonges dans l’intérêt de leur clan politique.
En Haïti, si la liberté de la presse est
déjà acquise, de grands combats restent à mener pour la responsabilité,
l’éthique et la déontologie des médias. C’est en ce sens que l’UNESCO, à
l’occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse, a
organisé, à Pétion-Ville, une séance de réflexion et de planification
sur un code de déontologie pour la presse haïtienne.
source:http://equilibreur.info
Mackenson Paul
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