Même après deux centenaires de l’indépendance, l’industrie de la technologie de l’information et de la communication(TIC) est loin d’être démocratisée. Plusieurs couches sociales n’ont pas la possibilité d’en faire usage jusqu’ici. Tandis que la révolution de la technologie de l’information et de la communication a vu le jour effectivement en 2000. Plusieurs pays se mettent déjà au diapason. Par contre, Haïti se trouve au rang des arriérés en à-propos. Pendant ce temps, on se demande s’il y a possibilité aujourd’hui pour qu’un pays s’émerge outre la technologie de l’information et de la communication. Est-ce que ce n’est pas un instrument de conquête de la modernité dont chaque pays doit en possession?
Pour autant, on ne peut pas ignorer les efforts consentis par des cadres haïtiens pour une transmission de l’information utile. Un homme comme Georges Sylvain est sans appel pour avoir fondé au cœur de l’occupation américaine, au péril de sa vie, les deux journaux suivants : La Patrie et L’Union Patriotique. Ces deux journaux bien que réprimés par les forces de l’occupation de 1915 ont grandement contribué au départ des forces américaines en Haïti. Ensuite la littérature et l’histoire retiennent le zélé Pétion Jérôme de l’école patriotique en 1898 qui a fondé la revue « La Ronde ». Cette revue a stimulé énormément la production, la critique, la transmission du savoir ả l’époque. On ne peut pas non plus oublier Demesvar Delorme, Louis joseph janvier, Antênor Firmin, Jacques Roumain…qui ont laissé des ouvrages de grande ampleur sur la situation sociale en Haïti et du monde. Ils ont fait des propositions qui peuvent révolutionner la pensée haïtienne et du monde. Quoique l’opacité de la communication et l’obscurantisme jettent les écrits de ses mentors et bien d’autre dans l’oubli ; plusieurs pays se servent de leurs œuvres pour former leurs générations d’homme comme Fulgencio Batista a pu copier le programme scolaire d’Antoine Simon pour instruire les cubains (Problèmes des Classes a travers l’Histoire d’Haïti, 1965, Lorimer Denis et François Duvalier).
Les derniers ne sont pas les seuls réprimés. D’autres couches de la population n’ont pas encore la possibilité effective de partager leur point de vue sur les grands dossiers de la nation. Ce sont les étudiants, élèves, la diaspora, les paysans, les détaillants. Ils ne sont pas ceux qui sont toujours invités dans les medias. Ils sont les moins entendus. Et ce pourquoi ils ne sont pas toujours appelés ni à l’honneur lors des grands débats sur les affaires de la république. Et parfois même certains s’autoproclament leur représentant tandis qu’ils prennent souvent des positions fouettant la conscience de cette catégorie. De fait, les prétendus actes souverains ont raison toujours de provoquer de l’Ir de la population car la revendication de différentes couches de la nation ne sont pas souvent sur les tapis .Ce peut être la velléité de l’aristocratie pour imposer le bon qui leur semble. Ce peut être aussi la manque d’affichage de ces éléments dans les medias qui leur jette dans l’oubli bien qu’ils se soulèvent au moment qu’ils sentent trop isoler ou du moins la bride se resserre encore trop. D’autres que les medias sont entités commerciales et idéologiques. De ce fait, il se peut qu’ils ne se rejoignent pas à ce qu’ils accordent la parole à ces groupes marginaux susceptible de remettre en question le système défendu. Toutefois, Ce comportement exclusiviste ả l’égard des étudiants, élèves, diaspora, paysans, détaillant ont représenté un facteur de trouble dans la société. On est probe de dire que ce n’est pas le seul facteur de trouble dans la société haïtienne. Mais s’il faut résoudre les contradictions sociales en Haïti, ce facteur n’est pas négligeable. Aussi bien si l’on veut faire des consensus forts et prendre de décision souveraine, cet exclusivisme à l’égard de ces groupes doit bannir. C’est ainsi que le magazine perfection vient pour porter sa contribution à la construction des nouveaux canaux de transmission de l’information et de la communication capable de stimuler la critique, la création du savoir, la transmission du savoir jusqu’à aboutir à une démocratie réelle.
Wilson Archange Saint-Brun
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