Le
quartier en question se situe en Haïti, à l’ouest de
Port-au-Prince et à l’est de Pétion ville, de la région de
Musseau à la ravine de la vallée de Bourdon1. La
ravine le jalonne en aval tandis qu’il se termine jusqu’au mont
escarpé de la grand-rue de Musseau. Musseau, une rue couverte
d’œuvre artistique, artisanale et quelques arbres forestiers. Le
quartier joint au sud de la contrée de l’hôtel Montana qui se
situe en hauteur, un peu en avant, et à l’autre bord de la rue
Musseau. Il se sépare d’un autre quartier de la vallée Bourdon à
partir d’une ravine communément appelée, ravine de la vallée de
Boudon. Celle-ci au front est surmontée d’un pic boisé prolongé
du long de la forêt de Bourdon. La circulation horizontale peut se
faire en forme du dos cheval. Le nombre d’habitant du quartier peut
être estimé à 500 personnes pour une soixantaine de maison
polymorphes. Les modes de construction des maisons, des maisonnettes
imbriquées de la zone épousent une forme longitudinale,
s’échelonnent et suspendent presque sur la pente du mont escarpé.
Si un infortuné hasard fait échapper une auto de la grande rue
de Musseau, elle partirait de la montagne de toit de maison en toit
de maison jusqu’à la ravine de la vallée de Bourdon.
Le
quartier construit de maison diverses. Certains sont en bloc,
d’autres en tôle, d’autre en plywood, d’autre en morceau de
drap et prélat. En ce qui concerne les maisons en bloc, certaines
sont construites totalement en bloc mais d’autres sont
partiellement couvertes ou barrée de tôle ou de prélat. Pour
celles qui sont en bloc, elles comptent des maisons disposant
jusqu’à trois étages. Une vue de loin vous fait remarquer des
étages flottants. Certains étages ont des surfaces supérieures par
rapport au reste de la maison du niveau du sol. Certains étages
sont en béton, d’autres couverts de tôle, d’autres en l’air
libre. Pour construire certaines maisons certaines personnes
s’obligent à ériger des murs rocheux à la pente de certaine
falaise. D’autres creusent le sol montagneux pour trouver un
espace de quoi ả construire un abri. Tout le quartier est appelé
ici. Tandis que certains abris construisent totalement en tôle. Ils
se couvrent en tôle, se barrent en tôle. Toutefois, il n’y existe
pas d’abri totalement en prélat ni en plywood. Au contraire,
certains abris sont couverts de tôle et barrés en plywood tandis
que certains d’autres sont construits en tôle, en morceau de
prélat. Il est rare de trouver dans le quartier une maison ou un
abri clôturé. La grande majorité des maisons sont à viseur levé.
Certaines galeries de maison se servent au passage public. On
remarque certaines ruines de maisons en bloc sous le passage.
La
circulation principale dans le quartier épouse la morphologie
longitudinale de l’ensemble des maisons. Du grand jour au grand
soir, les œuvres artistiques, artisanales au bord de la rue de
bourdon, de Musseau accueillent les venants du quartier. La rentrée
dans le quartier se fait comme la rentrée dans une maison privée.
On a l’impression qu’on a une barrière à franchir. Du matin
jusqu’au tard du soir, devant l’entrée, sous une tonnelle
servant de barrière au quartier, quelques petits marchands s’y
débouillent dans une barque de friture contenant petite pâtée,
arbre véritable rôti, viande rôti… une grille de saucisse et
d’autres produits couramment appelés « amuse girl ». A
peine franchir sous la tonnelle, entre les petits « dégageurs »,
les venants doivent sauter des marches escaliers jusqu’à la ravine
de la vallée de Bourdons. Toute la grande circulation est en
escalier. On descend des marches à mesure qu’on descend dans le
quartier jusqu’à la vallée. La circulation est curviligne. Tout
au passage au grand jour, on peut remarquer des ruelles secondaires,
quelques petites boutiques, les toits de maison, des cuisiniers. Si
l’on est curieux, on peut apercevoir ce qui se passe au sein même
de certaines maisons au voisinage de la route. Leurs portes, parfois,
sont grandes ouvertes. La descente dans le quartier ne pose pas de
difficulté. Mais en descendant, si l’on vient de la grand rue de
Musseau, tu ne rencontreras que des gens qui s’essoufflent. La
montée est un calvaire pour les usagers de la route. Les enfants,
les adultes, les vieillards s’obligent toujours quelques pauses
dans la montée qui mène jusqu’à la rue. Certains se plaignent au
moment qu’ils se trouvent dans l’obligation de gravir le mont.
C’est dur à grimper. Quand la pluie tombe, les passants courent
le risque de glisser à chaque pas des escaliers. A certains endroits
de la route, on doit esquiver des petites falaises. Moindre
d’achoppement sur des roches, des blocs glissés peuvent vous
rouler de la pente jusqu‘à l’inestimable. Tandis que le soir,
jusqu’aux environs de dix heures, des petits marchands disposent
des barques de fritures, de pâtées devant leurs maisons ou sur le
toit d’une maison en offre aux passants. Mais tout au passage au
grand jour, les yeux baignent le long de la vallée de Bourdon. Des
arbres, des maisons dispersées dans le chaine de montagne, un espace
de football en terre bâtie, peuvent être remarqué de loin du
quartier une fois levée la tête. Mais une fois atteint la ravine
de la vallée de Bourdon, un autre décor est planté. Un cours d’eau
ruisselle. Souvent clair, des habitants de la zone y font parfois la
lessive. Des bandes de toile « Ranyon », d’autres
résidus solides emportés par l’eau, jetés par les habitants,
mixités de merde de porc, de cabris, le tout parsème et jonche la
ravine de la vallée. Des porcs, des cabris se nourrissent, se
promènent, s’abritent la ravine de la vallée de Bourdon. Elle ne
dispose pas d’une passerelle ou d’un pont qui permettrait la
circulation dans les différents quartiers. En dépit de tout, des
autos et des piétons y circulent et des gens s’habitent aux
abords. Des maisons habitables, des petites entreprises sont
construits contiguës par rapport à la ravine.
Aucun
barrage effectif n’est disposé pour protéger certaines maisons
contre l’averse de la ravine en temps de pluie. Elles sont ouvertes
à tout venant de la ravine, les fatras comme les gravillons. Les
petits barrages s’érigeant en vue de dissuader la vitesse de l’eau
ne semblent pas trop efficaces. Petit barrage ou pas, il suffit
quelques gouttelettes de pluie pour que
« lavalas » tourmente la vallée.
A
la moindre tombée de pluie, certaines maisons aux abords de la
ravines sont envahies de détritus, de gravillons, emportés par
l’eau. Quel que soit l’heure de la journée, dès qu’il y a
quelque gouttelette de pluie, les gens aux abords de la ravine de la
vallée se paniquent. Sous les pluies, vous verrez des gens qui
campent aux bords de la ravine vrombissante. Des élèves, des
marchands et d’autres sous la pluie espèrent de traverser en
attendant la calmie de la ravine en averse. Certains font parfois
des tentatives vaines. Des gens campent sur leurs toits pour
observer « lavalas » qui descend. Les riverains de la
ravine, quant à eux, se débrouillent pour se protéger de l’averse
de l’eau. Certains avec leurs mains, d’autres avec râteaux,
pèles tirent des bandes détritus par-ci, par-là ; creusent
des rigoles pour désorienter et réorienter la ravine en vue
d’esquiver les dégâts. Par contre, certains en profitent pour
déverser des sacs, des sachets de détritus dans la ravine en crue.
Toutefois, la ravine ne reste pas pour longtemps en crue. Apres la
tombée des pluies, elle diminue peu à peu. Bien après, on
remarque des bandes de détritus badigeonnant les murs comme les
petits barrages au voisinage de la ravine. Et, les habitants ne se
chôment pas encore. Ils doivent continuer à se mettre au travail
pour s’en débarrasser. Il est intéressant de remarquer que les
gravillons emportés lorsque la ravine est en crue se servent aux
gens du quartier dans la construction de maison. Vous voyez des gens
du quartier lotissant des gravillons emportés par la ravine après
quelque jour de l’averse. Aussi, une fois que la noël se fait
sentir et la période pluvieuse tourne le dos, les gens aux abords de
la ravine s’arrangent pour amasser, bruler les fatras jusqu’à
rendre la ravine plus praticable. On peut constater certain portant
des outils ou à main libre qui tirent sous les gravillons des bandes
de toiles « Ranyon » et divers espèces de fatras
emportés par la ravine.
Les
maisons ne sont toutes décentes. Certaines disposent de douches,
toilettes, cuisine et chambre à coucher. Tandis que certains
d’autres partagent ces dernières avec d’autres maisons
avoisinantes. Certaine ne dispose pas de toilette en demeure. Quoique
partage ou appartenu à diffèrent propriétaire, la toilette d’une
maison peut être dans l’autre demeure. Des gens laissent leurs
demeures pour satisfaire besoin physiologique, se baigner ou se
faire la selle régulièrement dans la toilette soit la douche
située dans l’autre demeure. On aperçut des murs en commun.
L’un se sert du mur de l’autre pour construire douche, toilette,
chambre à coucher. Les clôtures sont aperçues rares tandis qu’il
vous surprendrait que le toit de certaine maison en béton se sert de
route pour accéder à d’autres maisons. En plus de servir du toit
comme moyen de passage, quelques habitants s’en servent pour tendre
leurs vêtements. Il y a lieu de passer d’une maison à l’autre
facilement. Selon la disposition de certaines maisons, pour prendre
de l’eau du robinet, il faut descendre et remonter marche escalier
peut être même d’une maison ả l’autre. Et ce n’est pas
parce qu’on habite en étage. C’est de préférence la réalité
géographique de la zone. Les venants défilent essoufflement parfois
avec récipient (galon, petit doum, bokit) sur tête ou en main à
travers les venelles pour revenir à la maison. Certaines personnes
buttent parfois avec des « bokit » ou d’autre en
gravant ou descendant l’escalier. Si quelqu’un présente cette
scène, les gens vous rient ả gorge déployée tout en vous
prêtant la main forte si vous chuteriez.
Il
ne manque pas de l’eau dans la zone. Tout le monde n’a pas un
robinet mais le quartier dispose pour le moins deux distributeurs en
maison privée ouverts à tout venant du quartier. L’eau circule
suivant la morphologie du quartier. Le quartier est en pente, vous
remarquez les tuyaux qui se passent sur-terrain de maison en maison;
et cela empêche à l’eau de circuler simultanément dans les
robinets. Cela requiert de la compréhension et de la patience quand
l’autre commence à remplir leur récipient. On ne peut pas
remplir simultanément les récipients dans plusieurs robinets. Il
faut attendre l’autre remplir leur récipient. Puis que les tuyaux
disposent de bas en haut, les gens qui prennent de l’eau en bas a
toujours raison de remplir leur récipient d’abord. Parfois, on ne
tient pas même compte si les gens en haut sont entrain de remplir
leur récipient, on a juste ouvert le robinet en bas et coupe la
montée de l’eau. Les gens semblent adapter à cela, ils gardent
souvent le silence. Bien Parfois, la répétition et l’impatience
provoquent des prises de bec qui ne vont plus loin que ça.
Le
quartier est dépourvu de centre de santé approximative, de centre
socio-culturel, de poste de police avoisinante. Aucune présence de
l’Etat n’est remarquée. Aux environs trois (3) kilomètres, une
école privée est constatée. En face du quartier un péristyle est
érigé. Ce péristyle ne roule pas tambour tous les jours et tous
les mois. Au cours de la fête Guedée, il organise des rituels dans
la zone. Des musiques vodous retentissent dans la région. Les
tambours sont roulés. Des membres de famille de la vallée de
Bourdon ont pris part. La fête des morts dernière fut clôturée
par un rituel dans un carrefour de la ravine de la vallée- Bourdon.
Lors, les participants portent des baleines allumées en marchant,
chantant, jusqu’à former un cercle pour le rituel. Plusieurs
catégories de gens en prennent part. On constate des jeunes, des
adultes et des vieillards. En Plus de péristyle, il y a une église
de rituel protestant dans la zone à quelque mètre du quartier en
question. Les gens se tolèrent.
Il
n’y a pas de grande activité commerciale dans le quartier.
D’abord, il y a un boulanger dans la zone qui fournit du pain en
gros et détail. Certains gens disposent de petites boutiques qui
offrent des produits alimentaires de première nécessité. Tandis
que d’autres sont des petits marchands de café, de pain, de
chocolat, de friture. Mais, il y a une activité qui parait rentable
pour certains habitants de la zone de la vallée bourdon ; c’est
la vente d’arbre de noël. A chaque période Noel, si vous passez
dans la zone, vous pouvez remarquer des rameaux d’arbre de diverses
branchettes colorées et exposés à la vente. Certains s’en
servent pour la décoration des maisons au cours de la noël.
Si
vous passez une pleine journée dans le quartier, vous entendiez
chaque matin certains du quartier qui quittent de bonne heure leur
demeure pour se rendre dans les rues. Et c’est quel que soit la
situation du pays. Ils rentrent toujours très tard le soir.
C’est-à-dire beaucoup se débrouillent en plein jour. Tandis que
la majorité des jeunes vont à l’école ou s’occuper des tâches
domestiques ou se plaisent. En ce qui concerne les jeunes dans le
quartier, ils n’ont pas de large relation entre les gens du
quartier mais le peu qu’il y a entre les gens des maisons
approximatives est amical, complaisant. Ils dorment très tard le
soir pendant qu’ils se discutent de tout et de rien dans certaines
cours. Ils se contentent à moquer les uns des autres. Vous pouvez
remarquer une fine curiosité de quelques jeunes et même
certains adultes de certaines maisons qui se plaisent dans les
orifices de porte de maison pour apercevoir ce qui se passe à
l’intérieur.
Il
n’y a pas un dispositif de sécurité formelle dans la zone de la
vallée de bourdon. La présence des forces de sécurité n’y est
jamais remarquée. Aucune poste de police n’est là. A
raison qu’on commande la présence des forces de sécurité.
Aucun incident majeur ne s’est encore produit dans le quartier.
Aucun vol, aucun viol, et autres actes criminels ne répètent dans
la zone depuis des lustres. Le soir, la zone est silencieuse. Au
contraire, d’octobre 2015 dernier, il y a eu une rumeur qui circule
dans le quartier concernant un groupe de malfaiteur qui aurait dû
débarquer dans la zone pour poser des actes morbides. Cette rumeur a
mobilisé toutes les catégories et la majorité des habitants du
quartier. Ils se forment ce qu’on appelle brigade. Malheureusement,
rien n’était arrivé lors. Parfois, vous pouvez entendre
spontanément des bruits retentissant dans le quartier au cours du
mois de décembre. C’est bruit n’est pas objet à provoquer de la
peur bleu. C’est plutôt le bruit de pétard des jeunes gens qui
s’amusent pour la noël. Ils font partir des coups de pétard à
n’importe quel instant. Les gens se sentent tellement en sécurité,
ils ne disposent pas presque du chien de garde. Le seul chien de
garde que l’on peut croiser dans une seule maison est un habitué
des gens de la zone. Tout le monde s’y passe et s’y repasse sous
leurs yeux.
En
plus du retentissement des coups de pétard pour la noël, la zone
est occupée aussi d’un jeu que l’on appelle communément « La
houlette Pidous ».
Wilson
Archange Saint-brun
www.perfectionmagazine25.blogspot.com
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